L’ENDOSCOPIE : UNE RÉVOLUTION
Depuis 50 ans, l’endoscopie flexible a représenté une révolution dans le diagnostic et le traitement des pathologies du tube digestif, des voies biliaires et du pancréas : l’apparition de la vidéo-endoscopie puis de l’endoscopie haute définition et enfin de l’écho-endoscopie permet de visualiser de manière toujours plus fine la structure des parois, de définir les stades d’infiltration tumorale et d’examiner les organes adjacents.
Ceci a naturellement conduit à des progrès considérables en termes de traitement et notamment dans le contrôle des hémorragies digestives, le placement de prothèses en cas de sténoses, l’extraction de calculs biliaires, le traitement de complications chirurgicales ou de collections abdominales.
Plus récemment, ces capacités thérapeutiques se sont étendues à la résection de tumeurs superficielles, au traitement de l’obésité ou de pathologies fonctionnelles du tube digestif.
Il est même apparu récemment que l’endoscopie pourrait dans le futur jouer un rôle majeur dans le traitement du diabète ou dans certaines pathologies du foie menant à la cirrhose.
UNE PREMIÈRE RÉALISATION ISSUE DE LA COLLABORATION MÉDECINS-INGÉNIEURS POUR TRAITER LES PATIENTS PAR LES VOIES NATURELLES
Un de nos premiers objectifs a été de développer un système de triangulation permettant de travailler « à deux mains » au sein du tube digestif bien que les endoscopes traditionnels ne possèdent qu’un seul canal de travail orienté dans l’axe de vision, ce qui rend le médecin opérateur en quelque sorte « manchot ».
Ce système de triangulation a été marqué CE en 2011 et a été testé cliniquement. Il permet, par exemple ; de réaliser de vraies sutures et de manipuler des organes en les soulevant ou les apposant.
Vu le succès des essais cliniques, une première spin-off de l’Université, Endotools Therapeutics, a été créée : elle commercialise une version simplifiée de ce dispositif qui permet de réduire par voie naturelle et par sutures le volume de l’estomac en vue du traitement de l’obésité morbide.
Du point de vue de la recherche, le système de triangulation a permis d’identifier deux questions importantes en endoscopie thérapeutique :
- Le manque de mesure de la profondeur lors de la visualisation du tube digestif
- Le manque de mesure de force lors de la manipulation des tissus.
NOS REALISATIONS récentes
Les premiers travaux sur le dispositif Endomina ont donné lieu à deux nouveaux projets : Endoruler et Sensendo.
ENDORULER
Le but du projet EndoRuler est de réaliser un système de mesure de distance in-vivo. Il permet de mesurer les dimensions de polypes, de cavités avant la pose de prothèses, l’évolution de traitements de tumeurs bénignes ou malignes …
Vu les résultats très prometteurs obtenus dans les mesures in-vivo, une deuxième spin-off, Lys Medical a été créée.
Lys Medical, active dans le développement d’outils endoscopiques dispose maintenant d’une salle blanche ISO7 certifiée. Grâce à ce nouvel espace, cette spin-off peut garantir l’environnement de fabrication et ainsi pérenniser la production locale de ses dispositifs médicaux.
Lys Medical est en passe d’obtenir le marquage CE de son premier dispositif médical « Iriscope », un endoscope miniature qui permet de visualiser des zones inexplorées jusqu’à présent par exemple dans les cavités pulmonaires.
SENSENDO
Le projet Sensendo, quant à lui, a permis de développer, en collaboration avec le Service d’Electromagnétisme et de Télécommunications de la Faculté polytechnique de Mons, un capteur de force miniaturisé destiné à être placé à l’extrémité distale des instruments.
Ce dispositif permet, par exemple, l’injection précise de substance thérapeutique dans la zone désirée ou la « palpation » en réalité augmentée de certaines lésions, permettant de mieux les caractériser.
nos projets a SOUTENir
Le Projet Softendo
Développé par I’ingénieur Gilles Decroly, Softendo se focalise sur la réalisation de tubes dits « intelligents » qui permettent des mouvements complexes commandés à distance. Une technologie conçue dans le but d’améliorer la prise en charge des maladies traitées grâce l’endoscopie par les voies naturelles.
Le Projet Phenix
Développé par Ies ingénieurs Orianne Bastin et Max Thulliez et la docteure Alia Hadefi, le projet Phenix vise au développement d’un nouveau dispositif permettant d’appliquer du plasma froid au contact des muqueuses digestives entrainant l’ablation de ces dernières.
L’originalité de ce projet réside dans le caractère physico-chimique de cette nouvelle application médicale et son action induisant potentiellement une « mort cellulaire programmée ».
Cette collaboration a été initiée entre
- le service Beams de l’Ecole polytechnique de Bruxelles (Bio-Electro And Mechanical Systems),
- le Laboratoire IRIBHM (Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire – Faculté de Médecine ULB,
- le service de Chimie des Structures, Interfaces et Nanomatériaux (ChemSIN) – Faculté des Sciences – ULB
- et des gastro-entérologues issus du Département de Gastro-entérologie de l’Hôpital Erasme
avec le soutien de la Fondation Michel Cremer.
Le Projet MAGUS
Développé par I’ingénieur François Huberland, le système MAGUS (MAgnetic Gastrointestinal Universal Septotome) a pour objectif de traiter par les voies naturelles des maladies rares comme le diverticule.
Sa recherche a débouché sur la réalisation d’un dispositif qui est composé de deux aimants reliés par un fil, …