Le Projet Softendo

Développé par I’ingénieur Gilles Decroly, Softendo se focalise sur la réalisation de tubes dits « intelligents » qui permettent des mouvements complexes commandés à distance.  Une technologie conçue dans le but d’améliorer la prise en charge des maladies traitées grâce l’endoscopie par les voies naturelles.

Cette recherche a fait l’objet d’un article  intitulé ” Optimization of Phase-Change Material-Elastomer Composite and Integration in Kirigami-Inspired Voxel-Based Actuators ”  dans la revue Frontiers Robotics. 

Cet article décrit l’étude et l’optimisation d’un matériau actif qui pourrait servir à fabriquer des robots souples capables de réaliser des tâches complexes. L’abstract est disponible via ce LIEN.

Gilles Decroly

Le Projet Phenix

Développé par Ies ingénieurs Orianne Bastin et Max Thulliez et la docteure Alia Hadefi, le projet Phenix vise au développement d’un nouveau dispositif permettant d’appliquer du plasma froid au contact des muqueuses digestives entrainant l’ablation de ces dernières. 

L’originalité de ce projet réside dans le caractère physico-chimique de cette nouvelle application médicale et son action induisant potentiellement une “mort cellulaire programmée”.

Cette méthode pourrait traiter les pathologies métaboliques telles que le diabète de type 2, le “foie gras” ou encore des maladies telles que l’œsophage de Barrett.

Les recherches portent d’une part sur la mise au point du dispositif et d’autre part sur l’étude en laboratoire des effets cellulaires et moléculaires lorsque du plasma froid est appliqué sur le tissu digestif.

Grâce au modèle ex vivo de cellules souches primaires sous la forme dorganoïdes qui reproduit les caractéristiques physiologiques et génétiques de l’épithélium intestinal, l’équipe de chercheurs, a été capable d’étudier en laboratoire les effets cellulaires et moléculaires qui surviennent lorsque le plasma froid est appliqué sur du tissu digestif.

Les résultats sont prometteurs et seront soumis pour publication dans les mois à venir.
Ce projet illustre bien, la synergie entre la clinique, la recherche appliquée et la recherche médicale translationnelle.

Dans ce cadre, les chercheurs du projet PHENIX ont développé un modèle reproduisant les tissus humains et permettant d’étudier l’intensité et l’étendue du traitement sans devoir recourir à des tests sur les animaux. 

Ce modèle a permis d’optimiser l’intensité du traitement plasma en étudiant plusieurs paramètres tels que son flux ou ses paramètres électriques.
Ce développement a également mené à la publication d’un article de revue de la littérature visant à décrire leur utilisation, les défis qui y sont liés et les b
onnes pratiques.  Celui-ci permettra d’établir une base solide pour le développement de tels modèles et donner un aperçu de la littérature pertinente aux chercheurs intéressés.

L’article, “Gel models to assess distribution and diffusion of reactive species from cold atmospheric plasma: an overview for plasma medicine applications“,
a été publié par Max Thulliez, Orianne Bastin, Antoine Nonclerc, Alain Delchambre et François Reniers dans la revue “Journal of Physics D: Applied Physics” et est accessible en suivant ce 
LIEN 

Cette collaboration a été initiée entre le service Beams de l’Ecole polytechnique de Bruxelles (Bio-Electro And Mechanical Systems), le Laboratoire IRIBHM (Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire – Faculté de Médecine ULB – Prof. Marie-Isabelle Garcia), le service de Chimie des Structures, Interfaces et Nanomatériaux (ChemSIN) – Faculté des Sciences – ULB et des gastro-entérologues issus du Département de Gastro-entérologie de l’Hôpital Erasme avec le soutien de la Fondation Michel Cremer.  

Le Projet MAGUS

Développé par I’ingénieur François Huberland, le système MAGUS (MAgnetic Gastrointestinal Universal Septotome) a pour objectif de traiter par les voies naturelles des maladies rares comme le diverticule.

Sa recherche a débouché sur la réalisation d’un dispositif qui est composé de deux aimants reliés par un fil, et qui permet de réaliser des découpes dans le tube digestif, en comprimant les tissus au lieu de les inciser, ce qui réalise une coupe plus progressive, limitant le risque de perforation. Cette recherche a fait l’objet d’un thèse de doctorat accessible via ce LIEN.

Une dizaine de patients ont déjà été traités avec succès grâce à ce dispositif couronné du prix de « l’innovation de l’année » 2021 par l’ESGE (European Society Gastrointestinal Endoscopy).

Les résultats préliminaires des premières utilisations chez l’homme du dispositif  MAGUS ont récemment été publiés dans la revue Endoscopy 
Il s’agit d’un mécanisme pensé, créé et développé grâce à la collaboration des ingénieurs issus du service BEAMS de l’Ecole polytechnique de l’ULB ainsi que du centre de recherche BMDC, des médecins du service de gastroentérologie de l’Hôpital Erasme et de la Fondation Champalimaud au Portugal. 

Ce dispositif est constitué d’une paire d’aimants et d’un fil auto-rétractable qui enexerçant une pression constante sur les tissus traités permet d’inciser progressivement la paroi du diverticule (« poche ») de l’œsophage pour permettre une meilleure vidange de ce dernier (cf. figure). Ces données originales suggèrent que le dispositif est efficace, sûr et peu invasif. 

Ce projet a été financé par Innoviris et est actuellement à la recherche de partenaires pour arriver jusqu’au marquage CE.

François  a défendu sa thèse de doctorat le 25 mai 2021: cette défense est accessible sur  YOUTUBE

François Huberland